Pêcheurs d’hommes (R. Laffont, janvier 2018) : «Moi, c’est Nicolo. J’aurai bientôt vingt-cinq ans et jamais je ne quitterai Lampedusa. C’est mon île au centre de la mer ». Au coeur de la Méditerranée, entre Afrique et Europe, Lampedusa, symbole de l’une des plus grandes hontes contemporaines : ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la guerre et la misère,“les migrants”, venus s’échouer, souvent mourir, sur ses côtes. Lampedusa, des paysages d’une beauté paradisiaque sous la sublime lumière du sud de l’Italie, mais mauvaise réputation. Nicolo aurait toutes les raisons de la détester, cette île qui a rendu son père fou, parce que « son métier, c’était d’attraper des poissons, pas de pêcher des hommes ». Mais il choisit de nous la raconter, à travers son regard de petit garçon puis de jeune homme confronté à l’indifférence du monde mais déterminé à sauvegarder sa beauté.