Le prix La Boétie

ou prix des lycéens et étudiants de Dordogne.

Le prix 2024, sixième édition, mettra en concurrence les ouvrages suivants:

  • Il y a une jolie fleur non loin de Tirana de Philippe Cuisset (Elysad, avril 2023),
  • La fille de l’ogre de Catherine Bardon (Les Escales, octobre 2023 ),
  • Un jeune homme si tranquille d’Yves Viollier (Les Presses de la cité, août 2022).

Le prix 2023, cinquième édition, mettait en concurrence les ouvrages suivants:

  • Le livre de heures d’Anne Delaflotte Medhevi (Buchet-Chastel, jan 2022)
  • Enterrer les morts d’Annick Demouzon (Leoforio, mai 2019),
  • L’os de Lebowski de Vincent Maillard (Philippe Rey, 2021),
  • Le soldat désaccordé de Gilles Marchand (Forges de Vulcain, août 2022),

Le prix La Boétie 2023 a été attribué à Gilles Marchand pour Le soldat désaccordé.

Le prix 2022, quatrième édition, mettait en concurrence les ouvrages suivants:

  • La femme-Maytio de Béatrice Castaner (Serge Safran, 2020),
  • Canoës de Maylis de Kérangal (Verticales, 2020),
  • Histoire du fils de Marie-Hélène Lafon (Buchet-Chastel, 2020),
  • Reconquista de Serge Legrand-Val (In8, 2020),
  • L’homme qui n’est jamais mort d’Olivier Margot (Lattès, 2020).

Le mardi 6 avril 2022, sur le campus de Périgueux, s’est déroulée une journée d’échanges entre auteurs et lycéens/étudiants. Ces derniers ont posé des questions sur les livres lus, sur les auteurs, sur le métier d’écrivain, et ont lu quelques extraits des ouvrages mentionnés.

Étaient représentés les lycées Jay de Beaufort, Laure Gatet et Bertran de Born de Périgueux, le lycée Arnaut Daniel de Ribérac, le lycée Pré de Cordy de Sarlat et le DUT techniques de commercialisation de l’IUT de Périgueux.

Le prix La Boétie 2022 a été attribué à Olivier Margot pour L’homme qui n’est jamais mort (Lattés, 2020).

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Le prix 2021, troisième édition, mettait en concurrence les ouvrages suivants:

  • Irremplaçables d’Élie ROBERT-NICOUD (Stock, 2019),
  • Loin-Confins de Marie-Sabine ROGER (Éditions du Rouergue, 2020),
  • Les belles espérances de Caroline SERS (Buchet-Chastel, 2020),
  • Les poupées de Nijar de Gilles VINCENT (Au diable Vauvert, 2020).

Le jury était composé de 70 votants périgourdins qui ont lu les 4 livres:

  • des lycéens de Jay de Beaufort de Périgueux (élèves de deux classes),
  • des étudiants de l’IUT Tech de Co de Périgueux,
  • des lycéens d’Arnaut Daniel de Ribérac,
  • des étudiantes de Khâgne et d’Hypokhâgne de Bertan de Born de Périgueux.

A l’issue d’un vote très serré, le lauréat de la 3ème édition du prix littéraire La Boëtie 2021  est:                              Gilles VINCENT pour Les poupées de Nijar.

Le jury tient à remercier les quatre écrivains qui ont participé à ce prix tout au long de l’année, et à leur présence active sous la forme de visioconférences dans un premier temps, puis lors du salon littéraire organisé au lycée Jay de Beaufort le 3 juin 2021, en présence de la marraine du prix,  Anne-Marie Cocula.

 

 

Le prix 2020 a été décerné à Jean-Marie Laclavetine pour son ouvrage Une amie de la famille.

L’auteur pour remercier les lycéens et les étudiants leur a écrit:

« Je ne pouvais rêver d’un meilleur parrain qu’Étienne de la Boétie, et vous me faites un grand honneur et une grande joie d’associer mon nom au sien. A cause de l’amitié, tout d’abord. Cet homme a suscité des amitiés puissantes, profondes, dont une est restée célèbre. Montaigne décrit admirablement ce sentiment particulier, que je vous souhaite de connaître et de célébrer tout au long de votre existence: » Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitié, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié dont je parle, elles se mêlent et se confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent, et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes ». L’amitié est le sel de la vie, elle est aussi important que l’amour; elle soulève moins de passion et peut-être davantage de délicatesse. Celle de Montaigne et La Boétie reste pour nous d’autant plus exemplaire qu’elle est chargée de regret de par la mort prématurée d’un des deux amis, qui en partant à trente-trois ans a laissé l’autre inconsolable. Et portant, elle dure, puisque par la force des mots et des livres elle nous éclaire encore plus de quatre siècles plus tard. L’éloge de l’amitié que La Boétie incarne est donc la première raison de me réjouir du prix que vous m’avez accordé.

L’autre raison non moins capitale, c’est la liberté. Car l’œuvre brève de La Boétie se fonde sur l’analyse lumineuse de la façon dont les pouvoirs s’attaquent, toujours et partout, à ce trésor commun de tous les hommes. Notre époque, celle dans laquelle vous parvenez à votre maturité de femmes et d’hommes, offre d’innombrables exemples de ces attaques. Pas seulement en Afrique, pas seulement au Brésil, aux Philippines, en Thaïlande ou aux États-Unis. Ouvrez bien les yeux sur ce qui se passe autour de vous, voyez comment le pouvoir a une tendance naturelle à se saisir des crises et des difficultés de la démocratie pour promulguer des lois liberticides, pour user de la force sans justification. Mais La Boétie ne condamne pas uniquement l’autorité abusive, celle qu’il avait vu exercer une répression cruelle sur une population qui se révoltait contre des impôts excessifs. Il met également en évidence un phénomène à la fois plus accablant et plus encourageant: la présence en chaque citoyen et en chaque peuple d’un fort désir à l’œuvre, celui de s’asservir, d’accepter la loi de la force. Or si bien souvent les femmes et les hommes opprimés n’ont guère de moyens de contrer les agressions d’un pouvoir imparable, ils peuvent traquer en eux-mêmes cependant le désir de se soumettre, d’accepter l’ordre injuste, voire d’en être complices. « Ce sont donc les peuples eux-mêmes, écrit La Boétie, qui se laissent, ou plutôt qui se font malmener, puisqu’ils en seraient quittes en cessant de servir. C’est le peuple qui s’asservit et qui se coupe la gorge; qui, pouvant choisir d’être soumis ou d’être libre, repousse la liberté et prend le joug; qui consent à son mal, ou plutôt qui le recherche. ». Je vous souhaite de ne jamais oublier ces mots d’un homme libre, qui sut être à la fois un grand penseur et un bel ami. »

Prix Littéraire La Boétie  2ème édition

Mardi 26 mai 2020

Le Jury était composé de 48 votants périgourdins qui avaient lu les 5 livres

  • Des lycéens de Jay de Beaufort (élèves de 2 classes)
  • Des étudiantes de l’IUT Tech de Co
  • Des lycéens d’Arnaut Daniel de Ribérac
  • Des étudiantes d’Hypokhâgne de Bertran de Born

Les 48 lycéens et étudiants, ont fait leur choix pour décerner le Prix littéraire La Boétie 2020. Le suspens a duré tout le temps du dépouillement des votes.

Selon les groupes d’élèves, issus d’établissements et de classes différentes, les préférences et les analyses critiques des uns et des autres ont conduit à placer en tête des duos ou des trios de livres différents, de sorte que les cinq œuvres se sont retrouvées alternativement en tête ou en fin de liste.

Sur l’ensemble des votes, une œuvre a pris une petite avance, une poignée de voix, alors que les quatre autres arrivent presque ex aequo à une ou deux voix près…

Le Prix littéraire La Boétie 2ème édition est donc attribué cette année à

Jean-Marie LACLAVETINE

pour

Une amie de la famille

chez Gallimard

Le jury tient aussi à remercier les quatre écrivains qui, pour quelques voix, auraient pu également être nommés. Les lecteurs, eux-mêmes hésitants dans leur choix définitif, ont su apprécier les qualités littéraires de chaque œuvre et certains élèves (voire groupes d’élèves) ont été déçus de voir leur livre favori ne pas arriver en tête.

Il s’agit de :

Leïla SEBBAR

Marguerite et le colporteur aux yeux clairs chez Elyzad

Jean-Louis LESBORDES

D’hommes et de sable chezLa Cheminante

Serge MESTRE

Regarder chez Sabine.Wespieser

Anne-Marie CARTHÉ

L’Atelier de Sévère chezLa Cheminante

La genèse du projet remonte à l’été 2018.

Une professeure de Lettres du lycée Jay de Beaufort et un professeur à l’IUT Tech de Co de Périgueux ont souhaité monter ce projet innovant, reliant à la fois un lycée et l’université, avec comme partenaire le Salon du livre du Grand Périgueux organisé par l’association « Livre en Fête » de Champcevinel.

L’idée principale était de créer un Prix littéraire à partir d’une sélection d’auteurs présents sur le Salon de Champcevinel ou d’auteurs en lien avec la Région Nouvelle Aquitaine.

L’objectif était d’amener un maximum de lycéens et d’étudiants à lire des œuvres contemporaines, à s’intéresser à l’écriture, à échanger entre eux sur ces œuvres et pour finir à rencontrer physiquement les auteurs. Les lycéens et les étudiants se sont retrouvés plusieurs fois dans l’année, pour parler du projet et échanger sur les livres.

L’année dernière, pour la première édition du Prix La Boétie, la lauréate était :

Beata UMUBYEYI Mairesse pour Lézardes chez La Cheminante

Pour cette deuxième édition du Prix Lycéens/Etudiants, comme l’année dernière avec l’appui essentiel de la professeure documentaliste du lycée Jay de Beaufort, le projet s’est étoffé de deux autres établissements scolaires, le lycée Arnaut Daniel et le lycée Bertran de Born.

Anne-Marie Cocula a accepté d’être la marraine officielle de ce Prix littéraire, projet soutenu par la Région Nouvelle Aquitaine et le Rectorat de Bordeaux.

Les étudiants de l’IUT de Techniques de Commercialisation de Périgueux ont monté également le plan de communication du projet, recherché les partenaires et sponsors, mené des actions pour trouver des fonds et assurer la promotion médiatique de l’événement à travers des affiches et flyers.

Des espaces d’exposition ont été mis en place dans les trois médiathèques de l’agglomération : Trélissac, Pierre Fanlac de Périgueux et Louis Aragon de Boulazac. La librairie « Des Livres et Nous » et l’espace« Marbot » ont également présenté les livres et le Prix La Boétie.

La communication est également diffusée sur différents réseaux sociaux :

Lycée Jay de Beaufort

Campus Tech de Co

Comme l’année précédente, les auteurs auraient dû venir rencontrer leurs lecteurs sur les deux sites (lycée JdB et Campus). Tout était organisé et prêt, mais l’épisode du Covid19 a empêché la tenue de cet événement qui s’annonçait prometteur.

Malgré le confinement imposé, les élèves ont continué leurs lectures et ont participé en ligne au déroulement du vote. La remise officielle du prix est d’ores et déjà programmée pour la rentrée scolaire ( Septembre-Octobre) si la situation le permet.

Yves Barrellon et Corinne Vernay