LIÈVRE Héloïse

Notre dernière sauvagerie (Fayard, août 2020)

« Pendant trois ans, j’ai pris en photo les gens qui lisent dans le métro parce que j’avais besoin d’un projet et d’un geste fort dans ma vie pour affronter une situation personnelle banale mais difficile, ma séparation d’avec le père de mes enfants, et une situation collective de violence sociale. Ce texte est le récit de cette « aventure » , à la fois petite sociologie impromptue de la lecture en milieux urbains et souterrains, histoire intime d’une femme qui (re)découvre la liberté et, au confluent des deux, réflexion sur la place du livre dans nos vies, hymne à cet objet magique dont j’ai voulu montrer le caractère politique. »

Née à Agen, Éloïse Lièvre est une ancienne élève du lycée Montaigne de Bordeaux. Elle est professeur en classes préparatoires à Paris.

LESPOUX Yan

Presqu’îles (Agullo, février 2021)

Un coin secret de champignons. Un tracteur en boîte de nuit. Une vierge phosphorescente. Un concert fantôme. Des chemins de sable qui serpentent entre les pins jusqu’à l’océan. L’envie de partir et le besoin de rester…Presqu’îles, ce sont des tranches de vie saisies au vol, tour à tour tragiques et cocasses qui, à travers les portraits de personnages attachés de gré ou de force à un lieu, les landes du Médoc, parlent de la vie réelle telle qu’elle est. La préface est d’Hervé Le Corre.

Yan Lespoux a grandi dans le Médoc.Il enseigne l’occitan à l’université Paul Valéry de Montpellier.

Presqu’îles est sélectionné pour le prix Augiéras 2021

LEGRAND-VALL Serge

Un oubli sans nom de Serge LEGRAND-VALL (In8, oct 2022)

Au printemps 1975, le monde s’offre à une jeunesse effervescente. On écoute Léonard Cohen, on lit Jack Kérouac et Actuel. Tout est possible, le futur s’invente à chaque seconde. Suzanne veut en être. A 17ans, elle brûle de larguer les amarres, fuir la Normandie et ses parents adoptifs. Et de savoir enfin d’où elle vent. Sous quel nom est-elle née? Qui fut celle qui l’a portée avant de la confier à l’Assistance publique? Elle prend clandestinement la route vers un village dont le souvenir l’obsède. D’une communauté libertaire des Pyrénées-Orientales jusqu’à l’ile de Formentera, Suzanne remonte le temps, comme un saumon à sa source.

De racines espagnoles, Serge Legrand-Vall est né à Montauban et vit à Bordeaux.

 

LARNAUDIE Mathieu

Blockhaus (Inculte, mars 2020)

Quelques blocs de béton qui stagnent au large, comme couchés sur la mer, quelques blockhaus et un petit musée. Aujourd’hui, ce sont les seuls vestiges d’Arromanches conserve du débarquement de Normandie. Le 6 juin 1944, en une nuit, c’est pourtant sur cette plage que les alliés construisirent le port artificiel permettant d’engager la grande bataille qui mit fin à la Seconde Guerre mondiale. Un auteur part travailler au calme dans cette petite ville. Il déambule parmi les vestiges du débarquement et se laisse envahir par la mélancolie des lieux.

Mathieu Larnaudie a passé une partie de son adolescence à Chancelade et a vécu à Bordeaux.

Blockhaus est sélectionné pour le prix Augiéras 2021.

LACHAISE Bernard

Georges Pompidou: avec de Gaulle 1944-1959 (Codex, novembre 2020)

« Je pense pouvoir dire que de 1944 à sa mort, nul, sa famille mise à part, ne l’a au total approché autant que moi »…ainsi, s’exprime , en 1973, Georges Pompidou pour évoquer sa relation avec le général de Gaulle.  Durant les années 1944-1959, Pompidou reste dans l’ombre du général de Gaulle. L’immense majorité des Français ne le connaît pas. Il entre dans l’entourage du président du Gouvernement provisoire de la République française dès octobre 1944. Au temps du RPF, de Gaulle le rappelle pour être son chef de cabinet quand il revient au pouvoir à la fin de la IVe République.

Bernard Lachaise est né à Verteillac (Dordogne). Il a effectué ses études à Ribérac, à l’École normale de Périgueux et enfin à Bordeaux. Il est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Bordeaux Montaigne.

GIVERNAUD Bernard

Le couteau de Nontron (De borée, août 2020)

Héritage d’un temps où l’homme travaillait beaucoup de ses mains, le couteau est un accessoire essentiel. Des premiers couteaux faits de pierre ou de silex, il est devenu un outil mais aussi un compagnon du quotidien. Le Nontron, produit artisanalement et en petites quantités dans le Périgord, a traversé le temps; il doit sa notoriété à ses fameuses miniatures qui ont fait les beaux jours des expositions universelles, à ses couteaux géants, à la patine de ses manches en buis, à sa virole dorée et à son énigmatique « mouche » pyrogravée…

Bernard Givernaud, professeur des écoles, est collectionneur de couteaux anciens et passionné par l’univers de la coutellerie. Il habite à Angoulême.

FORT Patrick

Le foulard rouge (Gallimard, février 2020)

« J’aurai tout perdu quand tu m’auras oublié. Nous aurons tout perdu quand on nous aura oubliés. Ne les laissons pas nous voler notre mémoire. » Giovanni Fontana vit retiré du monde dans les Landes, au bord de la mer. Il a vécu l’errance et l’exil, la guerre d’Espagne et l’engagement dans la Résistance. Cinquante ans plus tard, une lettre soudaine le ramène à l’endroit où son destin a basculé, où il a trouvé puis perdu l’amour de sa vie. Giovanni Fontana doit retourner à Gurs, un paisible village du Béarn: Gurs et son gigantesque camp d’internement, ouvert de 1939 à 1945, puis rasé pour qu’il n’en subsiste plus la moindre trace.

Patrick Fort vit et travaille dans les Landes.

Le foulard rouge est sélectionné pour le prix Augiéras 2021.

ESPITALIER Nicolas

Vertige coquelicot (Herodios, mai 2021)

Courtes chroniques sur le temps qui passe, dans lesquelles l’auteur cite les choses importantes de l’existence tels les parkings souterrains, le mal de dos ou les paires de cerises dont on fait des boucles d’oreilles.

Nicolas Espitalier est né à Bergerac; il est actuellement chef de rédaction du Mag Sud-Ouest. Avec Salamanque, il a été , en 2010, le premier lauréat du prix Augiéras.

COMMENGE Béatrice

Ne jamais arriver de Béatrice COMMENGE (Verdier, septembre 2024).

J’ai longtemps hésité avant de la décrire. Cette image, en effet, n’avait – à première vue – rien d’exceptionnel : elle représentait une île de petite taille, posée sur l’eau, un peu au large d’un rivage, une photo comme il en existe des milliers dans les boutiques des stations balnéaires. Les îles   font rêver. Celle-ci était presque entièrement couverte de végétation. Nous étions aussi loin des Maldives que des Cyclades. L’autrice désirait depuis longtemps découvrir l’Insula Ovidiu, ce port lointain de la mer Noire où l’auteur de l’Art d’Aimer fut relégué par Auguste à l’aube du premier millénaire. Au moment où elle s’apprête à entreprendre le voyage, au seuil de l’année 2020, le monde s’arrête soudain pour un temps indéterminé…

 

Béatrice Commengé habite à Domme en Dordogne.

 

CHATEAURAYNAUD Francis

Alerte et lanceur d’alerte (Que sais-je, août 2020)

L’expression « lanceur d’alerte » a été forgée en 1996 par Francis Chateauraynaud lui-même. A l’origine, elle était destinée à dépasser des notions trop réductrices: la prophétie, entachée d’irrationalité, l’alerte technique, résultant de protocoles, la dénonciation ou la révélation du scandale…Or, comment désigner les personnes ou les groupes qui, rompant le silence, passent à l’action pour signaler l’imminence ou la simple possibilité d’un enchaînement catastrophique? Depuis, la formule a fait florès. Francis Chateauraynaud saisit ici l’occasion d’en repréciser les contours. Un lanceur d’alerte ne devrait-il pas être celui dont l’alerte s’oriente vers un intérêt collectif, un bien commun, une valeur universalisable?

Francis Chateauraynaud est un sociologue français né en 1960 à Périgueux. Il est connu pour avoir créé la notion de lanceur d’alerte.